Ne pas le réveiller. Pour sortir, l’enjamber.
Une secousse du métro, mon corps au-dessus du sien.
Cette quiétude, son front ; un baiser.
En écoute sur Klepto’sons…
Ne pas le réveiller. Pour sortir, l’enjamber.
Une secousse du métro, mon corps au-dessus du sien.
Cette quiétude, son front ; un baiser.
En écoute sur Klepto’sons…
Mon voisin est nerveux. Il a un stylo quatre couleurs dans la main et les enclenche les unes après les autres. Ça fait des tas de petits « clik ». Rouge, bleu, noir, vert. Clik-Clik-Clik, la cadence s’accélère ! La femme assise à sa gauche commence à ronger ses ongles ; l’homme en face, se gratte. Partir. Tant qu’il est encore temps.
En écoute sur Klepto’sons…
Tu n’as été en mouvement que très peu de temps parmis nous… Mais la magie du développement argentique te permet de nous adresser un dernier signe (de la nageoire). Même si Epilogue fait aujourd’hui partie intégrante de la famille, nous pensons toujours à toi, chère Esperluette… (Si cela peut te consoler, saches que même si une maman poisson se doit d’aimer autant tous ses enfants poissons… cet Epilogue reste beaucoup moins attachant que toi !)
Ça part du fond du wagon. La jeune fille près de la fenêtre lance le signal. L’homme assis en face d’elle qui l’observe en cachette, prend le relais. Sa voisine l’imite dans la seconde. Et ça se propage comme une onde. Le monsieur très sérieux accroché aussi fermement à la barre qu’à son attaché case, la petite fille avec ses couettes, la femme au chemisier rouge. Je sens l’onde s’approcher tout près. Je ne lui résiste pas. A mon tour, je baille.
En écoute sur Klepto’sons…
Samedi soir à la station Raspail, encore emplie de l’atmosphère intimiste du petit théâtre baraque, je rêvasse… quand tout à coup (ici quelques accords version suspense à la sauce thriller !) Pardon, je disais donc, quand tout à coup surgit un métro au comportement pour le moins surprenant. Bon, non, je m’exprime mal, ça n’est pas le métro qui se comportait étrangement mais plutôt ses voyageurs… Les portes s’ouvrent : perruques colorées, visages rigolards, la musique se déverse et l’on m’invite à la fête !
Figurez-vous que le hasard m’avait placée au beau milieu d’une « Métro Party ». Le phénomène n’est pas nouveau mais croyez-moi, quand on ne s’y attend pas, ça fait tout drôle ! Dans un esprit proche de la « Flash mob », ces joyeux fêtards se retrouvent dans le métro pour danser et s’amuser sous le regard plutôt bienveillant des passagers et plus surprenant… de la RATP ! C’est en tous cas ce que m’ont assuré les participants avec lesquels j’ai discuté le temps de quelques stations : « Comme ils voient qu’on ne saccage pas tout, ils tolèrent » ou encore « D’accord ou pas, nous on fait la fête, on a payé notre ticket ! ».
De retour à la maison, je googlelise et trouve cette vidéo qui explique bien l’esprit des « Métro party ». Pour savoir où et quand cela s’organise, rendez-vous sur Facebook ! Je n’ai pas pu m’en empêcher de réaliser un petit enregistrement sonore, c’est en écoute sur Klepto’sons…
de TOMOMI FUJIWARA
Quand un sujet me plaît, je fais parfois des recherches de mot-clés dans le catalogue en ligne de ma bibliothèque. Voilà comment j’ai découvert ce petit livre ! (actuellement épuisé).
« Seul, sans famille ni amis, le conducteur de métro a pour unique souci de faire son métier à la perfection. Souci qui devient obsédant au point d’engendrer une sorte de folie tranquille. La femme en sous-vêtements cachée au fond d’une malle qui hante les rêves du jeune homme finit par prendre vie, arrive à communiquer avec lui et ose même lui apparaître pendant son service. Total désarroi à la présence étrange d’une photocopieuse géante, déposée on ne sait comment dans le garage des rames, achève de semer la confusion dans l’esprit du conducteur qui tente d’établir une relation entre la femme de ses rêves et l’énorme machine. Une catastrophe est évitée de peu. Mais l’est-elle vraiment ? »
Le soin méticuleux apporté à chacune de ses actions et leur répétition excessive m’ont tout de suite fait penser au personnage dans le « Pigeon » de Suskind. (J’en parlais là). L’élément perturbateur étant ici une photocopieuse ! J’ai aimé découvrir les gestes de conduite du métro, la délicate question du freinage à l’approche de la station, l’ambiance des traversées de tunnels… et aussi les bizzareries de ce conducteur pas comme les autres… enfin, je l’espère !
Une trousse bleue sur les genoux ; un gros pinceau poudré, du rouge à lèvres, un flacon de parfum. Elle dégaine un mascara et un miroir de poche puis entreprend d’allonger les cils de son oeil gauche. Elle se tient très droite, au bord du siège, les pieds sur demies pointes. Son corps joue de l’instabilité et suit, tout en souplesse, les secousses du métro. Sacrée technique !
En écoute sur Klepto’sons !
De très chouettes photos à regarder par ici : http://arnaudthomas.over-blog.com/ Prêtez attention à ce qui se passe en arrière plan…
Dans les portraits en noir et blanc, il y a une femme qui serre un livre contre elle, avez-vous vu son visage ? Voilà tout à fait le genre d’expression que j’aimerais pouvoir saisir avec des mots…
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